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Dimanche 18 Septembre 2005, Communiqué N°06
Première étape du Tour de Bretagne à la Voile Saint-Malo - Saint-Quay Portrieux :
Le vent aux abonnés presque absents
Beau temps, belle mer. Le soleil a irradié la rade de Saint Malo aujourd'hui dimanche pour le coup d'envoi du Tour de Bretagne à la Voile et le départ de la première étape en direction, 34 milles plus loin, de Saint-Quay-Portrieux. Pour autant, dans ces conditions de rêve pour les terriens, c'est avec un cruel manque de vent que les 76 marins sur les rangs ont dû en découdre sur une première manche au départ retardé et au parcours raccourci. Au lieu de midi, c'est en effet à 16h46 et à l'entrée de la baie de Saint Brieuc rejointe au moteur, que la flotte a pu finalement enclencher le mode régate. A la bouée de dégagement, honneur à la paire de Lèbre-FMI (Chabagny/Mahé), suivie comme son ombre par le duo de Gedimat (Tripon/Drouglazet) et le tandem de Delta Dore (Beyou-Riou). Les premiers étaient attendus sur les coups de 20 heures au port...
Ils ont eu une Solitaire rythmée par la brise toujours au rendez-vous. Vont-ils disputer un Tour de Bretagne sous le signe de l'insoutenable légèreté de l'air ? Nous n'en sommes pas là même s'il faut bien admettre qu'Eole - à l'inverse du soleil au zénith en ce grand jour anticyclonique - a bel et bien boudé le rendez-vous pour répondre aux abonnés absents sur la première étape au programme et menacé de gâcher la fête sur l'eau. De quoi, en tout cas, donner du fil à retordre au Comité de Course qui n'a pas ménagé sa peine pour donner un départ et dessiner un parcours qui tienne la marée par grand coefficient et dans le contexte de la renverse redoutée.
Tout a commencé ce matin dans un temps de curés. Normal pour un dimanche jugeront certains. Normal complèteront d'autres à la lecture des cartes et modèles météo s'accordant pour dire, qu'aujourd'hui, la Cité Corsaire risque fort de rester désespérément en manque d'air. Au large de la Cité d'Aleth, les 38 Figaro Bénéteau qui ont rejoint la rade et la zone de départ peinent en effet à attraper de faibles risées dans leur voiles. Sur les coups de midi, Loïc Ponceau, président du Comité de Course, se rend à l'évidence : il faut patienter et surtout rejoindre le large au moteur dans l'espoir de trouver un peu d'air, un soupçon de brise thermique, bref un souffle salvateur au beau milieu de la " pétole molle " généralisée.
A la recherche du vent perdu
Il fallait presque prier le ciel pour espérer que le vent se lève. Peut-être que les 38 duos sur les rangs, pressés de se mesurer le long des côtes bretonnes superbes par cette belle journée digne d'un été indien, n'ont pas manqué d'appeler le dieu Eole à la rescousse. Quoi qu'il en soit à force de le vouloir, ils l'ont eu ! Partie à la recherche du vent perdu, la flotte du Tour de Bretagne à la Voile a en effet trouvé son salut - le cap Fréhel et son fort courant contraire laissés dans les sillages - à l'entrée de la baie de Saint-Brieuc. Il est 16h46 et le Comité de Course peut enfin donner le top départ. A petite cadence - au pas ! - dans un timide flux de nord - nord-est de 5-6 noeuds, les Figaro sont lancés. Partie à la conquête d'une bouée de dégagement mouillée à 2,5 milles, c'est ensuite sur un long bord de spi jusqu'à Saint-Quay-Portrieux que la flotte poursuit sa progression sur les 15 milles du parcours revu et modifié pour tenir compte de la météo. 1h30 après le départ - à la hauteur de la balise Rohein à 10 milles de l'arrivée - les duos progressent alors à 6-7 nœuds au largue serré. Au gré du peu de vent et du fort courant, le trio de tête se compose de la redoutable paire de Gedimat (Tripon-Drouglazet), du duo chic et de choc de Delta Dore (Beyou-Riou) et des tenaces de l'association Lèbre-FMI (Chabagny-Mahé). Tous se tiennent dans un mouchoir et tous les coups tactiques sont plus que jamais permis pour les départager jusqu'à la ligne d'arrivée, que les premiers doivent franchir sur les coups de 20 heures ce soir...
Les échos de la première étape Saint Malo/Saint-Quay Portrieux
18 duos de bizuths
Sur 38 équipages, 18 sont bizuths. Cette distinction signifie que chacun des deux skippers du bord dispute son tout premier Tour de Bretagne. C'est dire si cette course en double, qui bat cette année son record d'affluence, ne manque pas d'atouts pour attirer de nouveaux coureurs, pressés de goûter aux plaisirs de la monotypie le long des côtes bretonnes. Le double a aussi cette saveur particulière qui sait séduire les meilleurs. Franck Cammas, embarqué aux côtés de son copain du bord et son copain d'abord Charles Caudrelier, dispute ainsi son premier Tour. Mais que ses concurrents se rassurent, l'équipage de Bostik ne figure pourtant pas au rang des bizuths. Rappelons, si besoin est, que Charles Caudrelier s'est, lui, déjà distingué sur l'épreuve qu'il a remportée en 2001 avec Gildas Morvan. La liste de ces nouveaux venus laisse en revanche apparaître - et il a fallu vérifier pour s'en assurer ! - que Lionel Péan, le marin au palmarès long comme un annuaire des marées, compte bien parmi les vrais nouveaux. A suivre donc et à surveiller du coin de l'œil, l'équipage de L'Esprit d'Equipe formé par le vainqueur de la Solitaire du Figaro 1983 et de la Whitbread 1985-86 et de l'armateur du bateau, Jean-Yves Aubron.
Ronan Treussart-Laurent Gouezigoux : les locaux de l'étape
Ils sont les locaux de cette toute première étape du Tour de Bretagne à la Voile et sont bizuths à plus d'un titre sur le circuit Figaro, puisque les deux disputent leur toute première course à bord de Guy Hoquet Immobilier. Bienvenue donc aux deux jeunes licenciés de la Société Nautique de Saint-Quay-Portrieux, Ronan Treussart (23 ans) et Laurent Gouezigoux (24 ans) déjà rompus à l'art de la régate en First Class 8.
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